Version : parler marseillais.
Une cagole, au capeù rouge, vadrouille plan-plan son
chien-bordille, beaucoup rasé, devant un coupeur de baffis.
Une carriole, un ravan de l’an pèbre, se tanque au mitan de la rue, en sort un cabestron avec ses deux minots qui agantent le chien-bordille, lui filent une rouste et l’escagasse.
Le chien montre ses ratounes et rouscaille à mort tandis que
les pitchouns, deux destrussis, se mettent à chialer.
La mère cabestron, une daubasse avec des cacarinettes dans
la tête, s’engatse, déparle et traite
la nine d’ensuquée parce que de longue elle laisse s’escaper lou chin comme si
c’était un chien des quais…
Puis patin-couffin… et la cagole lâche lou chin qui s’esbigne et va s’escoundre tel un Tartarin
derrière son tafanari.
(Rolland Pauzin)
Rappel du texte original traduit en « marseillais »:
Une femme, au chapeau rouge, promène son caniche rasé devant
le salon de coiffure.
Une voiture s’arrête, en sort une femme avec ses deux
enfants qui harcèlent le chien.
Le chien montre ses dents et aboie furieusement tandis que
les enfants se mettent à pleurer.
La mère insulte cette dame qui ne maîtrise pas son chien.
En réponse, cette dame lâche le chien qui courageusement va
se cacher derrière sa maîtresse.
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