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L'atelier d'écriture de Gardanne se déroule au siège de l'AAI, 35 Rue Borely, 13120 Gardanne
chaque vendredi de 14h à 16h.
Pour contacter l'AAI utiliser l'adresse e-mail : aai.esj@wanadoo.fr ) ou téléphoner au 0442515299

L'atelier d'écriture de la Méjanes d'Aix se déroule chaque jeudi de 10h à 12h à la Mareschale, 27 avenue de Tübingen 13090 Aix-en-Provence (TEL : 04.42.59.19.71 - e-mail Ecrits.Alaai@gmail.com ) et aussi le premier lundi du mois (même heure, même lieu).

L'animation ci -dessous représente l'aspect avant tout ludique de cet atelier gratuit ouvert à tous. Du rire et de la légèreté...

dimanche 24 février 2013

Le fennec et le len-de-lel transcrit du Renard et des raisins de La Fontaine




Atelier du 22 février 2013

Consigne : réécrire la fable de La Fontaine : LE RENARD ET LES RAISINS
sous la forme d'un mono-vocalisme en « e » (c.a.d. sans a,i,o,u,y)
même histoire, même nombre de vers rimés … et si possible des vers isométriques.

Le fennec et le len-de-l'el1

Cette femelle de fennec,
Desséchée, le ventre en échec,
repère les len-de-lel, de sept mètres
élevés ; elle ne dépend ces spectres,
et ne becte. C'est bête... et c'est de l'excellent !
Elle peste, vexée d'être désespérée :
« Ce mets très vert, est des benêts, l'enflée denrée. »

Et de tels débectés émettent ce relent.



(Rolland Pauzin a légèrement modifié les deux premiers jets écrits en 90 minutes
et proposés par Brigitte et Christian Duvoy avec la participation de Florent C.
pour que les vers rimant entre eux soient isométriques)

Les deux premiers jets :

Cette femelle fennec
Desséchée, le ventre en échec
Repère le len-de-lel, élevé de sept mètres
Vexée, elle ne le prend ce spectre.
C'est bête, c'est de l'excellent !
Stressée de ne le prendre, elle peste :
« C'est très vert, c'est des mets de benêts lents,
Et les pelés de l'est s'en délectent. »

(proposé par Christian Duvoy)
__________

Cette femelle fennec
Desséchée, le ventre en échec
Repère le len-de-lel, ne le becte
Ce mets élevé de sept mètres et c'est bête
C'est de l'excellente denrée
Et elle peste, désespérée :
« Ce dessert est extrêmement vert, c'est l'excrément des benêts
Les bêtes des sentes s'en servent d’entremets. »

(proposé par Brigitte)
___________________
1Le len-de-lel (aussi écrit lendelel) est un cépage de la région de Gaillac.
C'est un raisin blanc. Le nom vient de l'occitan et signifie : « Loin de l’œil »



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Référence :

LE RENARD ET LES RAISINS (*) Jean de La Fontaine (publié en 1668)

Certain Renard gascon, d'autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des raisins mûrs apparemment (1),
Et couverts d'une peau vermeille.
Le Galand (2) en eut fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait point atteindre :
Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.
Fit-il pas mieux que de se plaindre?

(*) Sources : Ésope (recueil Nevelet) et Phèdre (recueil Sacy) où la maxime était : "Le glorieux méprise ce qu'il ne peut avoir" !

(1) manifestement, de façon apparente et conforme
à la réalité.
(2) coquin, rusé

Autres versions de cette fable :

Benserade : Le Renard et les raisins.

Les plaisirs coûtent cher ! et qui les a tous purs ?
De gros raisins pendaient ; ils étaient beaux à peindre,
Et le renard n'y pouvant pas atteindre,
Ils ne sont pas, dit−il, encore mûrs.

Ce renard, dans le fond, était au désespoir.
On croit qu'il dit après, avec plus de franchise :
Les raisins étaient mûrs ; mais toujours l'on méprise
Ce qu'on ne peut avoir.

(Benserade – fables d'Ésope en quatrains 1678)
_________

Charles Perrault (1628- 1703) traduction des fables de Faeme

Le Renard et les Raisins.

Un Renard ne pouvant atteindre aux Raisins d'une treille, dit qu'ils n'étaient pas mûrs, et qu'il n'en voulait point.

Quand d'une charmante beauté,
Un galant fait le dégoûté,
Il a beau dire, il a beau feindre,
C'est qu'il n'y peut atteindre.

Charles Perrault (1699) traduction des fables de Faeme

origine : Fables d’Ésope - Traduction d’Émile Chambry - fable 32

LE RENARD ET LES RAISINS

Un renard affamé, voyant des grappes de raisin pendre à une treille, voulut les attraper ; mais ne pouvant y parvenir, il s’éloigna en se disant à lui-même : « C’est du verjus. »

Pareillement certains hommes, ne pouvant mener à bien leurs affaires, à cause de leur incapacité, en accusent les circonstances.
Fables d’Ésope - Traduction d’Émile Chambry ( traducteur du grec ancien , 1864 – 1938)

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Traduction des fables d’Ésope réécrites en latin par Phèdre et traduite en français par Ernest Panckoucke, 1834

Livre IV FABULA III : VULPIS ET UVA (Phèdre 15 av. J.-C. à 50 de notre ère )

Famæ coacta vulpes alta in vinea
Uvam adpetebat, summis saliens viribus.
Quam tangere ut non potuit, discedens ait:
Nondum matura es; nolo acerbam sumere.
Qui, facere quæ non possunt, verbis elevant,
Adscribere hoc debebunt exemplum sibi.

FABLE III. Livre IV : LE RENARD ET LES RAISINS. (Panckoucke)

CERTAIN Renard, mourant de faim, convoitait des raisins qui pendaient d'une treille élevée. Il sauta de toute ses forces, mais il n'y put atteindre. « Ils ne sont pas mûrs, et je ne veux pas les cueillir pendant qu'ils sont verts, » dit-il en s'en allant.
CEUX qui méprisent ce qui est au dessus de leur portée, doivent prendre cet exemple pour eux.

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